lundi 28 décembre 2015

Info pratique concernant la carte Sodexo « Pass Restaurant »...

Parfois, après un échec de la transaction, la carte est quand même débitée ! Voilà comment demander le remboursement...

Malgré un solde global et un crédit journalier valides, la transaction peut échouer, avec un message d’erreur du type « Processing Error ».
On utilise alors un autre moyen de paiement mais, en vérifiant quelques minutes après avec l’application mobile ou sur le site de Sodexo, on constate pourtant que le compte a été débité !

Donc, en cas d'échec de transaction :
•         demander systématiquement au commerçant le ticket d'abandon et le conserver ;
•         vérifier ensuite (20 min après) si le compte a été débité.

En cas de débit malgré un échec de transaction, il faut contacter Sodexo, au choix :
•         sur le site via le formulaire de contact (https://moncompte.sodexopass.fr/pass_restaurant/account/#/contact),
•         par mail à passrestaurant.spf@sodexo.com,
•         par téléphone au 09 69 39 77 47.
Pour accélérer le remboursement, il faut envoyer à Sodexo le ticket d’abandon du paiement.

mercredi 9 décembre 2015

Ayant raté l'élimination des Délégués du Personnel, la CGT réussit à éliminer (provisoirement) le CHSCT!

Bon, en ces périodes d'élections, chez SAP nous avons une Organisation Syndicale qui le dispute au plus extrêmes dans les actions nocives et contre les intérêts des salariés.
Un nouveau CHSCT avait été désigné par le CE et les DP comme c'est la loi, Cette Institution Représentative, traitant des questions de santé et de conditions de travail est indispensable surtout chez SAP où les Risques Psycho-Sociaux sont particulièrement importants.
Rageuse de n'avoir aucun élu (désolé, il y a des règles comme pour toutes les élections), la CGT a encore une fois attaqué en justice et pour une fois gagné sur un point de pure forme (le CE n'a pas été consulté dans les temps).
Résultat: Plus de CHSCT avant la rentrée (la nouvelle désignation donnera évidemment le même résultat) au moment où nous avons besoin d'agir pour des situations très difficiles dans 2 départements de SAP.
Quelle perte d'énergie qui pourrait être consacrée à défendre les salariés.
Affligeant!

mardi 3 novembre 2015

La CGT veut éliminer les Délégués du Personnel !

Nous l'annoncions le 18 octobre, un nouveau CHSCT a été désigné par le collège désignatif formé des Délégués du personnel (DP) et des élus au CE. Les élections professionnelles étant sans cesse reportées suite à des refus systématiques de certains syndicats minoritaires, cette désignation a été faite par les DP actuels.
Les mandats de ces DP n'ont pas été remis en cause par la direction suite au déménagement vers la tour SAP, ils sont donc valides jusqu'aux prochaines élections. C'était sans compter sur la créativité d'élus CGT qui attaquent la désignation du CHSCT au prétexte que les mandats des DP (sauf ceux de C8) n'existeraient plus depuis le déménagement!
La CGT voudrait donc "éliminer" des représentants du personnel dont les mandats ne sont pas contestés par la direction et donc fragiliser la défense des salariés... Mais dans ce cas, pourquoi les DP CGT continuent d'assister aux réunions DP depuis mai 2015?

Dernière minute : brutale réduction des 2/3 de la carte essence des commerciaux !

La carte essence permet, dans les stations Total, d’acheter du carburant pour sa voiture de fonction, jusqu’à un quota mensuel.
Des collègues commerciaux ont eu la très mauvaise surprise de découvrir, en essayant de payer, que leur quota avait été réduit de 600l à 200l !
Ce nouveau quota est évidemment insuffisant pour un commercial habitant à quelques dizaines de kilomètres des bureaux, et surtout devant aller en clientèle au moins 5 fois par semaine.
Cette réduction a été faite sans concertation, sans consultation, ni même information, du CE, et sans même prendre la peine d’avertir les principaux intéressés !
Nous avons demandé une réunion extraordinaire du Comité d’Entreprise.
La créativité de la direction des ressources humaines est décidément sans limite… mais va toujours dans le même sens.

dimanche 18 octobre 2015

Un nouveau CHSCT...

Les mandats des élus des 2 CHSCT (développement et MU / EMEA / Global) ont expiré hier. Vendredi a eu lieu la désignation d'un nouveau CHSCT qui devrait avoir une durée de vie assez courte puisqu'il ne survivra pas au CE actuel. Dès les élections qui devraient avoir lieu en novembre / décembre, le collège désignatif (les élus au CE et les DP) devra se réunir pour désigner un nouveau CHSCT.

La bonne surprise: la CFDT a eu 4 sièges sur 9 alors que mathématiquement nous devions en avoir 3 (la CGC ayant mis tout en oeuvre pour avoir 6 sièges). 
La CFDT sera donc bien représentée au sein de l'instance et pourra peser sur les décisions.

Une belle après-midi pleine de suspens. Merci à tous nos colistiers qui sont venus voter! 

vendredi 9 octobre 2015

Breaking News : le PSE 2014 annulé en appel !

La cour administrative d’appel de Versailles a annulé le plan social 2014 « Simplify & Optimize ».

Pourquoi ?
Pour un point de forme important, les catégories professionnelles de répartition des salariés ont été jugées incorrectes. Notamment, des salariés d’une même catégorie auraient été répartis dans plusieurs catégories.
La CFDT, comme c’est son devoir, avait mis en garde la direction au sujet de ces catégories fantaisistes, réussissant à en faire corriger une grande partie. Une fois de plus, la direction paye son entêtement.

Pourquoi si tard ?
L’Inspection du Travail (DIRECCTE) avait homologué ce  PSE le 6 janvier 2015. Le tribunal administratif a confirmé cette décision le 26 mai. C’est l’appel de ce jugement qui vient d’aboutir.

Quelles conséquences ?
C’est assez difficile à dire précisément aujourd’hui, voilà les plus vraisemblables.
Réintégration ? Non, pas de réintégration. Les salariés partis ne seront pas forcés de revenir. Il est très peu probable que SAP soit contraint à réintégrer les salariés partis qui souhaiteraient revenir.
Remboursement ? Non, les salariés partis conservent les sommes perçues.
Dédommagement ? Possible, mais pas automatique. Les salariés partis, qu’ils soient licenciés ou volontaires, pourront individuellement aller aux prud’hommes pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse ». Le dédommagement est généralement de l’ordre de 6 mois de salaire, malheureusement après une trop longue procédure.

Qu’a fait la CFDT ?
Nous avons bien sûr contesté le principe même de ce PSE. Mais, en pratique, un PSE ne peut être empêché, et ne peut être annulé que sur la forme, et non sur le fond.
Nous nous sommes donc d’abord battus pour de meilleures conditions de départ et de reclassement, et avons obtenus des conditions comparables, voire supérieures, à celles de l’Allemagne.
Nous avons ensuite beaucoup travaillé sur le reclassement interne, pour chaque salarié. Un licenciement économique dans une entreprise aussi prospère que SAP est un licenciement de trop. 
Mais descendre à trois licenciements pour un plan supprimant 56 postes était inespéré et a CFDT a très largement et très concrètement contribué à ce résultat.

La CFDT n’a pas demandé l’annulation de ce PSE. Pourquoi ?
Le résultat d’une procédure judiciaire n’est jamais garanti, surtout s’agissant d’un point de forme aussi complexe et sujet à interprétation que les catégories professionnelles. Cette incertitude est d’ailleurs démontrée par cette annulation, qui intervient seulement en appel.
Une annulation intervenue avant le départ des salariés aurait empêché leur départ, compromettant leur projet (environ 1/3 de création d’entreprise). Les nombreux candidats au départ avaient besoin de certitudes et de stabilité.
Le nombre de licenciements, même s’il reste toujours trop élevé, a été très faible malgré la suppression d’une activité complète.
Ces incertitudes, l’examen des situations individuelles, et les conditions de départ que nous avons obtenues nous ont conduits à ne pas engager de procédure d’annulation.
Si cette annulation permettait à quelques personnes de bénéficier d’un dédommagement supplémentaire pour un PSE injuste et injustifié, nous en serions ravis.

La suite ?

Nous faisons notre possible pour informer les personnes concernées de cette possibilité. Nous appelons tous ceux ayant gardé contact à faire de même.

vendredi 2 octobre 2015

EVALUATION... un mot qui fait peur...

(Une déclaration de la CFDT en réunion CHSCT du 2 octobre)
L'évaluation cause trop souvent des incompréhensions, des frustrations, voire des conflits. Pour vous aider dans cet exercice difficile, nous vous proposons un "petit" rappel du cadre légal et des limites de l'évaluation...
(Ce rappel a aussi été lu comme déclaration CFDT en CHSCT Dév le 2 octobre)
Par le classement des salariés selon des critères de comportement ou de performance, l’évaluation devient souvent un simple outil d’optimisation économique, visant plus le profit financier que l’efficacité industrielle.
Si l’employeur est en droit d’évaluer les qualités professionnelles des salariés, il doit le faire de façon pertinente et objective.
La CFDT SAP a engagé dès juillet 2014 une procédure contre l’évaluation des salariés fondée sur les « valeurs SAP ». Cette procédure est encore en cours, mais la CFDT est convaincue du succès. La direction de SAP semble également convaincue, puisqu’elle retire aujourd’hui cette notion émoticône smile.
Le Tribunal de Grande Instance de Nanterre avait déjà en 2008, dans un autre dossier, déclaré illicite un système de notation des salariés portant sur leur comportement au regard de valeurs d’entreprise (satisfaction client, innovation et responsabilité…), reposant sur des critères difficilement quantifiables et sans lien avec le travail réel (TGI Nanterre, 5 septembre 2008, n°08/5737).
Sur l’évaluation en général, et son application chez SAP en particulier, quelques rappels paraissent utiles, voire nécessaires en cette période d’interim review et à l’approche de la fin d’année…
- Cadre légal et jurisprudentiel
Un premier principe est celui de l’égalité de traitement des salariés placés dans une situation identique. Des traitements différents doivent être justifiés par l’employeur de façon objective et pertinente (Cour de Cassation, Chambre Sociale, 24 nov. 2009, n°08-41097 ; Cass. soc., 8 juin 2011, n°10-30162).
Le critère de pertinence permet l’évaluation appropriée de groupes différents - métiers et fonctions. Chaque qualité évaluée doit correspondre à des actions ou situations de travail précises et concrètes, car l’évaluation doit avoir un lien direct avec la fonction.
Ainsi, par exemple, dégrader l’évaluation d’un développeur au motif de qualités relationnelles estimées insuffisantes avec le client, alors que le rôle du développeur est d’abord de créer des logiciels performants et innovants, serait juridiquement très fragile…
Plus largement, la discrimination est interdite (Code du Travail, article L1132-1), elle ne peut donc nourrir les décisions de l’employeur. L’évaluation ne saurait ainsi s’appuyer sur des critères discriminatoires, et sa mise en œuvre ne doit notamment pas être différente pour les salariés dispensés d’activité ou dont le contrat de travail est suspendu (longue maladie, congés parentaux, mandats syndicaux…).
Si un salarié est, à la différence de ses collègues, privé d’entretien d’évaluation, il y a présomption de différence de traitement ou de discrimination (Cass. soc., 4 mai 2011, n°09-70702 ; Cass. soc., 31 mars 2009, n°07-45522).
Cette situation, illicite, est préjudiciable en termes de promotion professionnelle (Cass. soc., 19 janv. 2010, n° 08-45000), augmentation salariale (Cass. soc., 2 déc. 2009, n° 08-40360), évolution de carrière (Cass. soc., 10 nov. 2009, n° 08-42114)… et ouvre donc la possibilité d’une indemnisation par voie juridique.
A l’inverse, lorsque le processus d’évaluation est conforme à ces principes, le salarié ne peut refuser d’être évalué (Cass. soc., 10 juillet 2002, n°00-42368). Un refus serait une faute, et le salarié est même tenu de répondre de bonne foi aux questions de l’employeur visant à apprécier ses qualités professionnelles. En revanche, le salarié peut refuser de signer le compte-rendu d’évaluation et manifester son désaccord, oralement ou par écrit, sur l’appréciation, les objectifs, et plus généralement sur sa situation.
- L’évaluateur
L’évaluateur - en pratique le manager – doit avoir un réel pouvoir, en termes de moyens, de compétences et d’autorité. Il doit notamment pouvoir décider de la note attribuée. Autrement dit, un système d’évaluation encadré par des quotas (forced-ranking, avec des pourcentages de low-performers, high-performers...) est illicite (Cass. soc., 27 mars 2013, n°11-26539).
Que celui qui croit sincèrement que l’évaluation chez SAP se fait sans quota lève le doigt… et que celui qui a la preuve matérielle de ces quotas vienne voir la CFDT, on saura quoi en faire.
- Les feed-backs
Si la collecte de témoignages n’est pas illégale en soi, elle peut rapidement le devenir.
La CFDT rappelle tout d’abord que la direction de SAP France a admis que, pour être recevables, les feed-backs doivent être faits via le système, et non par email, téléphone ou autour d’un café…
Ces retours peuvent aussi s’avérer illégaux par manque d’objectivité ou de pertinence, ou par leur importance disproportionnée dans l’évaluation globale.
- Périmètre de l’évaluation
Le Code du Travail (article L1222-2) et la jurisprudence (Cass.soc., 10 juillet 2002, n°00-42368) limitent strictement l’évaluation au « travail » et aux « aptitudes professionnelles » du salarié… excluant notamment ses compétences théoriques et son attitude lorsqu’elles ne participent pas effectivement au travail demandé.
Les aspects comportementaux peuvent donc être pris en compte, mais de façon très limitée, lorsqu’ils sont exigés par la fonction (TGI Nanterre, 2e ch., 20 nov. 2009, n°09/09717) et exclusivement professionnels (Cour d’Appel de Toulouse, 21 septembre 2011, n°11/00604).
Les éléments totalement extérieurs au salarié, tels que résultats économiques de l’entreprise, stratégie commerciale de la direction, performance des autres salariés et du manager… doivent être exclus (TGI Grenoble, 18 février 2013, n°10/01590).
- Les indicateurs
Les indicateurs (ou « métriques », ou « KPI »…) doivent donc être pertinents (pas de « hors sujet ») et non discriminatoires.
Ils doivent aussi être mesurables, et donc objectifs et précis.
Ils doivent enfin être transparents, et donc intelligibles par les salariés, pour assurer la loyauté du processus d’évaluation…
Ces principes ne seraient évidemment pas respectés par l’évaluation d’un salarié français noté pour des objectifs fondés sur des critères flous en anglais (« Mentoring », « Change Agility », « Business Acumen »…).
D’ailleurs, le Code du Travail (article L1321-6) stipule que « tout document comportant des obligations pour le salarié ou des dispositions dont la connaissance est nécessaire pour l’exécution de son travail » doit être rédigé en français. Cette obligation ne s’applique pas aux documents destinés à des salariés étrangers, ni aux documents reçus de l’étranger. Pour autant, l’assignation d’objectifs individuels rédigés en anglais à un salarié français par un manager français est très contestable, même si c’est une pratique courante chez SAP sous prétexte de déclinaison individuelle d’objectifs globaux.
- En résumé…
L’employeur a le droit d’évaluer ses salariés, mais pas n’importe comment.
La CFDT se félicite du retrait des valeurs SAP du processus d’évaluation et y voit le résultat de la procédure qu’elle a engagée contre la direction.
On ne peut que regretter l’introduction d’éléments (les « compétences » associées aux fiches de poste), certes moins absurdes, mais présentant encore trop de risques de subjectivité et d’arbitraire.
La CFDT appelle chaque salarié - contributeur individuel comme manager - au strict respect du cadre légal rappelé ici, et soutiendra tout salarié confronté à des difficultés.
(Référence: “La Lettre au CE” n°55, septembre 2015, réseau Les Conseils du CE)

jeudi 1 octobre 2015

La CFDT inaugure la distribution de tracts à la tour SAP!

La section CFDT a distribué le 1er tract de l'histoire de la tour SAP. Affrontant vaillamment froid et vent violent, notre 1er colistier était sur place à 7h30 pour accueillir les salariés dès potron-minet.
Ce tract prévenait de la tenue prochaine des élections professionnelles (probablement en novembre) avec un an de retard (un salarié facétieux nous faisait remarquer que c'était un peu comme les produits).
Le vote électronique (avec possibilité de voter 24h/24 pendant 5 jours) est la grande nouveauté permettant à un maximum de salariés d'exprimer leur choix. Ca ne plait pas à tout le monde évidemment. Sous des prétextes fallacieux, certains ont visiblement peur d'un choix démocratique...

mercredi 26 août 2015

UN SEUL CE ! Youpee, on a perdu :-) !!!

Résumé des épisodes précédents :

•  En 2014, pour préparer les élections CE et DP, direction et syndicats doivent s’accorder sur le nombre d’établissements, et donc de CE.

Direction et CGC : « 1 ».


CFDT : « 2 (un pour le Développement (P&I) et un pour Market Unit, EMEA, fonctions globales…) ».

CGT : « euh… on ne sait pas, on ne connaît pas l’organisation de l’entreprise… mais 1 par Board Area, donc 7 CE, c’est bien… »

CFTC : « plus de un… euh, autant que de board areas… euh… ou moins, par exemple 1 Développement, 1 MU et 1 EMEA ! ».

La direction consulte l’Inspection du Travail…

• Février 2015, après avoir consulté la direction et les syndicats, l’Inspection du Travail tranche, donnant raison à la CFDT : 2 établissements, et donc 2 CE ! Avouons-le, on avait bossé pour argumenter, mais c’était un peu inespéré :-) .

•  Mars 2015, la direction annonce son intention de déposer un recours contre cette décision…
Suspense…

Dénouement : fin août 2015, après une loooongue réflexion, le Ministère du Travail décide : 1 seul CE (et 3 établissements DP : Paris, Lyon, Toulouse).

Alors, la CFDT a perdu ? Oui… et non :-).

En effet, les enjeux sont multiples, et contradictoires : facilité de fonctionnement du CE, pertinence des consultations, compétence des élus, nombre total d’élus… mais surtout, le plus important, comme expliqué ici début mars, le risque de transfert de P&I !

La direction de SAP Labs, basée à Sophia Antipolis, tente depuis des années d’absorber le Développement de SAP France, « activité autonome » du reste de l’entreprise SAP France.

Conséquence pour les éventuels transférés : suppression de l’intéressement, moins de RTT, beaucoup moins de CE, une mutuelle dégradée…

Mais quel rapport entre le nombre de CE et ce risque de transfert ?
Petite explication…

Par ordre chronologique, il y a eu 3 niveaux de risque, de gravité décroissante :

•  Avant février : la direction transfère en bloc vers SAP Labs « l’activité P&I », qu’elle déclare autonome... les salariés P&I perdent du jour au lendemain les avantages SAP France, leurs élus perdent leurs mandats, ne pouvant même plus les défendre ! P&I est transférable et facile à digérer par la direction de SAP Labs… le pire scénario !

•  De février (décision de l’Inspection du Travail) à août : la direction transfère « l’activité P&I » mais doit organiser des élections pour un CE d’établissement P&I, apte à défendre les salariés. Encore transférable, P&I est devenu beaucoup plus indigeste ;)… c’est déjà nettement mieux, merci l’Inspection du Travail d’avoir écouté la CFDT !

•  Depuis fin août (décision du Ministère du Travail) : pour obtenir un seul CE, la direction a dû démontrer au ministère que l’activité P&I n’est pas autonome… le transfert devient donc quasi-impossible  ! Échec et mat ?
Mal au crâne ? Normal, c’est pas simple… respirez un grand coup et prenez un verre d’eau fraîche :-).

Vous voulez mieux comprendre ? Venez nous voir.

Conclusion…

Oui, en apparence, la CFDT a « perdu »… et tant mieux, car les 500 salariés P&I ont gagné et sont mieux protégés !

La décision du ministère prenant effet immédiatement, la préparation des élections peut enfin reprendre !

Théoriquement, cette décision pourrait encore être attaquée en justice, dans un délai de deux mois… Par qui ?

Pas par la direction de SAP France, puisque la décision du ministère lui donne raison.
La CFDT (euh… en fait, non :-).
Alors… un autre syndicat mécontent de la décision… et qui ferait passer ses intérêts politiques avant ceux des salariés. Mais ça, ça n’existe pas ;).

vendredi 26 juin 2015

Plafonnement de la réparation des licenciements abusifs : La CFDT s’engage et s’associe à la pétition

Par un amendement de dernière minute à la loi Macron, plafonnant les indemnités allouées en cas de licenciement abusif, le Gouvernement prive les salariés du droit une réparation intégrale de leur préjudice en cas de licenciement fautif de l’employeur.
Pour la CFDT, il s’agit d’une remise en cause des droits des salariés et d’une atteinte grave à l’égalité de traitement, en rupture totale avec l’esprit de la réforme qui était jusqu’alors d’améliorer le fonctionnement des conseils de prud’hommes.
La CFDT condamne fermement et publiquement ce plafonnement et a été une des premières à s’associer à la pétition lancée par le SAF (Syndicat des avocats de France), aux côtés d’autres organisations syndicales (CGT/ Solidaires /CFE-CGC et FO).
L’ensemble des militants, adhérents de la CFDT sont appelés à signer cette pétition en ligne pour tenter de faire reculer le Gouvernement et obtenir la suppression de cette disposition.
Lien vers la pétition :

vendredi 20 février 2015

Un CE développement et un CE MU et EMEA, l'Inspection du Travail a suivi les propositions de la CFDT

Comme annoncé sur notre page FaceBook (https://www.facebook.com/groups/cfdtsapfrance/), l'Inspection du Travail a rendu sa décision sur la composition des établissements CE et Délégués du Personnel pour les prochaines élections.

Nous sommes très heureux qu'elle ait reconnu la pertinence de la proposition de la CFDT, contre l'avis des autres Organisations Syndicales et de la direction:
  • 1 CE développement "P&I" et 1 CE pour le reste de SAP France
  • 1 établissement DP pour le développement, 1 pour la province et 1 pour le reste de SAP France à Paris
En effet, nous pensons que le développement est un établissement autonome par rapport au reste de la société en France autant au niveau prise de décision et organisation qu'au niveau budgétaire. Il est donc logique de reconnaître cet état de fait pour l'organisation de la représentation du personnel.

Quels avantages concrets pour les salariés d'avoir 2 Comités d'Entreprise?

Tout d'abord, tout ce qui ne concerne qu'un établissement sera discuté en CE d'établissement. Aujourd'hui le nombre de sujets et de réunions est gigantesque (près de 50 réunions par an dont beaucoup durent une journée entière). Personne ne peut s'intéresser vraiment à l'ensemble des points et notamment des réorganisations. Après une journée marathon avec souvent 10 à 12 sujets, tout le monde est épuisé. Avec 2 CE, les réorganisations notamment seront discutées dans le cadre de réunions plus courtes avec des gens vraiment concernés, ce sera plus efficace et ne pourra que bénéficier aux salariés impactés. 
Les sujets transversaux continueront d'âtre traités dans le cadre d'un Comité Central d'Entreprise (CCE) composé d'élus issus des 2 CE.

D'autre part, comme vous l'avez peut-être entendu dire, la direction de Sap Labs S.A.S. à Mougins a le projet d'absorber le développement. Le projet a été gelé jusqu'aux élections mais pas abandonné. L'intention claire de la direction de Sap Labs S.A.S. était que l'ensemble des élus CE perdent leurs mandats et que les syndicats perdent leur représentativité. Les salariés du développement auraient été représentés par des élus CGC basés à Mougins et dont les objectifs sont bien différents des nôtres. Autant dire laisser le champ libre à la direction pour retirer l'ensemble des avantages provenant de SAP France (intéressement, RTT extra légales etc...).
Ce plan ne pourra plus s'appliquer, la loi est claire: les membres d'un comité d'établissement absorbé restent membres de ce comité si ce dernier devient un comité d'établissement de la société absorbante. 
Le CE ne sera donc pas dissous et la CFDT restera représentative. Nous serons donc en bonne position pour défendre les salariés des intentions régressives de la direction.

Autre avantage, le CE est actuellement très largement dominé par la CGC, majoritaire, qui détient l'ensemble des postes de décision (secrétaire et secrétaire adjoint, trésorier et trésorier adjoint) et décide quasiment seule de l'ensemble des Activités Sociales et Culturelles (ASC) en tenant compte principalement des désirs de leur électorat. Avoir 2 CE devrait permettre un bien meilleur équilibre entre Organisations Syndicales et donc un fonctionnement plus démocratique. Quelle que soit la formule retenue pour les ASC (globales au niveau du CCE ou séparées par CE), les besoins de l'ensemble des salariés seront bien mieux pris en compte.


mercredi 21 janvier 2015

PSE : « Mise à jour de votre situation personnelle »

Encore une communication tardive
et mal faite de la direction…

Vendredi 16 janvier, SAP France RH a envoyé un email « Simplify & Optimize : Mise à jour de votre situation personnelle / Update your personal situation » à environ 700 salariés de SAP France.
Les explications tiennent en deux lignes, et la phrase « Vous faites partie d’une catégorie d’emploi potentiellement impactée, il est donc important que les informations détenues par SAP France soient à jour vous concernant. » a fait très peur à beaucoup.

Pourquoi certains l’ont reçu, et d’autres pas  ?

Les 1523 salariés de SAP France (sans SAP France Holding) ont été répartis dans 28 catégories. Les 56 postes supprimés sont répartis dans 13 catégories sur 28. Seuls les quelques 700 salariés de ces catégories ont reçu le message (à une erreur près des RH). Vous l’avez reçu si au moins un poste est supprimé dans votre catégorie. Si vous ne l’avez pas reçu, c’est qu’aucun poste de votre catégorie n’est supprimé.

Ceux dont le poste est supprimé et qui vont donc devoir changer de poste chez SAP ou quitter la société, ont déjà été informés par leur manager (certains managers n’ayant toujours pas eu le courage d’expliquer à leur collaborateur la suppression de leur poste, d’autres sources ont parfois dû le faire). Si votre manager ne vous a pas dit que votre poste était supprimé, votre poste n’est pas supprimé.

Si vous ne connaissez pas votre catégorie, faites un ticket RH. Oui, cette procédure est nulle et ridicule, mais cette entreprise semble incapable de transmettre cette information par le manager !

Comment sont définies les catégories, et pourquoi ?

Comme expliqué dans le Flash CFDT 48 du 1er décembre, la loi prévoit que les licenciements économiques d’un PSE doivent porter sur des postes de travail, et non des personnes. Pour cela, la loi impose le mécanisme des catégories professionnelles et des critères d’ordre des licenciements.

Une catégorie regroupe les salariés pouvant occuper les mêmes postes : « la notion de catégorie professionnelle, qui sert de base à l’établissement de l’ordre des licenciements, concerne l’ensemble des salariés qui exercent au sein de l’entreprise des fonctions de même nature supposant une formation professionnelle commune ».

Au sein d’une catégorie, les critères d’ordre visent ensuite à évaluer la situation personnelle de chaque salarié afin de protéger les plus « fragiles » (âgés, ayant beaucoup d’ancienneté, handicapés, avec des personnes à charge…).

Ce mécanisme légal est complexe, mais veut limiter les « dégâts » de licenciements économiques.
Lors de la suppression d’un poste, et en l’absence de volontaire, il est fréquent que le titulaire du poste ne soit pas désigné. Tout salarié d’une catégorie où des postes sont supprimés peut donc être désigné, alors qu’il ne s’y attendait pas et que son poste est maintenu. Ce processus de « chaise musicale » peut paraitre choquant, mais évite notamment que l’employeur se « débarrasse » de certaines personnes, ou de certains profils, sous un prétexte économique.

Que faut-il faire si vous avez reçu cet email ?

1. Vérifiez les informations déjà connues de la direction sur le portail (« Employee Services » / « Personal Data », puis « Vos membres de famille »… en lecture seule).
2. Pour les informations nouvelles ou ayant changé (enfant, parent à charge, situation de handicap…), la direction est en droit de vous demander une mise à jour, particulièrement dans le cadre du PSE.
3. Pour la communication de la feuille d’imposition, qui est un justificatif des personnes à charge, vous pouvez masquer vos identifiants fiscaux et les éléments de revenu, surtout hors SAP, tout en laissant bien visibles nom, adresse et situation de famille.


Quel est le risque de ne pas répondre ?

Si votre poste est supprimé et que vous souhaitez rester chez SAP, ne pas donner les bonnes informations pourrait vous empêcher de contester l’ordre des licenciements, et donc les désignations individuelles.
Tous ceux qui sont jeunes, avec une faible ancienneté et peu de charges de familles, et qui sont dans les catégories concernés, doivent se rappeler que ceux qui ont le moins de point peuvent être désignés. Tout élément, particulièrement sur les charges de famille, peut améliorer le classement. Vous trouverez en page 63 du document unilatéral officiel du PSE les règles d’attribution des points.


Pourquoi cette demande des RH est si mal faite ?

Nous demandions depuis 3 mois que cette action soit conduite, et cela aurait dû être fait au moins début décembre 2014, quand la définition des différentes catégories a été terminée.
 Les RH se sont réveillées au dernier moment !
Nous demandions que les personnes soient informées de leur catégorie et du mécanisme.
 Les RH ont choisi d’attendre que les salariés demandent leur catégorie par un ticket RH !
Nous avions demandé des explications données à l’ensemble des salariés concernés, et pas seulement à ceux se sachant explicitement concernés.
 Les RH ont préféré les infossessions, suivies par trois ou quatre cents personnes. Dans des catégories concernées, il en reste donc près de quatre cents à n’avoir eu aucune information !

Nous avons renseignés de nombreux collègues qui ont passé un très mauvais week-end. Certains avaient même compris être immédiatement licenciés !

Notre avis…

Non contente d’imposer un PSE injuste et injustifié, SAP, par sa Direction des Ressources « humaines », le rend encore plus traumatisant, chaotique et bâclé.

On est décidément bien loin des valeurs affichées par le groupe,
et de la qualité que SAP se permet pourtant d’exiger de ses salariés…

Partagez cette information !

Invitez vos collègues à s’abonner par simple email à sap.cfdt@gmail.com.
Cela n’engage qu’à être informé.

Homologation du PSE par la Direccte

Dans un courrier daté du 6 janvier 2015, la DIRECCTE (1) a homologué le PSE de la direction de SAP France.
La CFDT considère toujours ce PSE comme injuste et injustifié, mais cette homologation a au moins le mérite de mettre fin à certaines incertitudes.
Incertitudes pour nos collègues qui savent, ou supposent, depuis des mois que leur poste sera supprimé.
Incertitudes pour ceux qui ont un projet hors de SAP et ont besoin d'un calendrier fiable.
Pour cela, la CFDT a diffusé un planning (2) tentant de clarifier le processus complexe du PSE.
Pour plus de précisions, n'hésitez pas à contacter vos élus et représentants CFDT.
(1) Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi
(2) Flash CFDT N°49 du 10 décembre, abonnement sur simple demande à sap.cfdt@gmail.com